dimanche 8 décembre 2013

Être cohérente entre mes paroles et mes actes.



 1ère partie la découverte de la dyslexie.

 Je suis née le 18 janvier 1971.
J’ai très peu de souvenirs de ma petite enfance, à part ce que l’on a pu me raconter.
Par contre ma rentrée en primaire et les années qui ont suivi sont ancrées dans ma mémoire d’une encre indélébile.
L’apprentissage de la lecture ne laisse que de mauvais souvenirs.
J’ai évolué dans les classes supérieures avec comme constats que je n’étais pas mature, étourdie, lente ….
Mes lectures en classe étaient le moment de détente des autres élèves.
Chaque vieille de rentrée toujours les mêmes peurs.
Pourvu que je sois malade demain matin !
J’avais quelques copines, mais beaucoup se faisaient un malin plaisir de se moquer.
Malgré tout je faisais mon bonhomme de chemin avec mes fautes d’orthographe et mes lectures à haute voix incompréhensives.
Me voilà en CM2 mon 1er CM2 a été rempli de zéro aux dictées et auto-dictées.
Il a été convenu que je devais le redoubler. 
J’ai vu partir mes copines que j’avais depuis la maternelle, au collège.
Et moi être la plus grande de la classe.
L’institutrice était toujours derrière mon dos, avec ses petites réflexions cassantes et méchantes.
Et puis il y a eu ce jour !
J’avais travaillé on auto-dictée avec un de mes parents. Comme d’habitude un très très long moment pour qu’au finale tout se mélange à ne plus savoir écrire un mot.
L’auto-dictée s’est passée.
Le lendemain la maitresse rendait à chacun sa feuille, bien sûr je savais que la mienne serait la dernière. Mais non …. Il n’y avait plus de feuille.
À l’époque nous avions un tableau noir avec les coins qui se rabattaient.
Elle me demande de me lever et annonce à la classe que nous allions voir ensemble mon auto-dictée.
À ce moment elle découvre les rabats du tableau, elle avait pris soin de recopier mon travail…
Ce fut, je crois, le moment le plus dur de ma vie, où un ensemble de personnes se sont moquées délibérément de moi.
J’ai été honteuse toute la journée, seule dans la cour à  la récréation …
La maitresse avait mis un mot, que dis-je une tartine en rouge sur mon cahier pour mes parents.
Comment allais-je leur dire ? Allaient-ils me punir, me gronder ?
Je ne sais plus trop comment cela c’est passée, je sais juste qu' à cause/grâce à cette « chère » institutrice ma vie à prit un autre tournant.
Le lendemain mon papa a été voir la maitresse et lui expliquer sa façon de penser. De suite c'est enchainer une visite à notre médecin traitant qui a conseillé à mes parents de me faire faire un bilan chez une orthophoniste.

En 1983 le diagnostic était posé j’étais dyslexique !



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